L’industrie en Andorre
L’industrie textile, l’exploitation du charbon, l’extraction minière, la production de tabac, l’agriculture et l’élevage ont été longtemps les piliers de l’économie andorrane. Vers le milieu du XXème siècle, le pays s’est de plus en plus ouvert à l’industrie du commerce et au tourisme. Par ailleurs, Andorre a toujours été connue pour ses privilèges fiscaux. Avec sa petite taille, son accès difficile et ses ressources limitées, comment la Principauté d’Andorre arrive à diversifier son modèle économique ? Au cours de ces dernières années, le pays a entamé des transformations majeures afin d’aligner son économie aux normes internationales. Cela lui a permis d’attirer de nombreux investisseurs étrangers.
Histoire et évolution industrielle d'Andorre
L’économie traditionnelle de la Principauté d’Andorre a été essentiellement basée sur l’élevage et l’agriculture. Son secteur agricole a été principalement dominé par la production de tabac. Avant 1950, le pays se reposait sur l’élevage extensif sur pâturage et la production de bois et de tabac. Depuis, les surfaces destinées à la plantation, notamment du tabac, diminue constamment. En 2019, on a recensé une surface totale de 147 ha, dont environ 47 ha sont localisés à Sant Julià de Lòria. Quant à l’élevage, elle se concentre sur l’ovin.
Autrefois, les industries ont fait la réputation de cette petite Principauté indépendante des Pyrénées. A l’heure actuelle, elles ont presque disparu, remplacées par les TIC, l’agroalimentaire ou encore les énergies renouvelables. Ceci s’explique sans doute par sa volonté à s’aligner avec son temps. Pour le cas de l’industrie textile, par exemple, elle était principalement localisée à Escaldes et a cessé toute activité vers les années 1930. Pour l’exploitation du fer, elle a arrêté dès la fin du XIXe siècle. Pourtant, travaillé depuis le XVIIe siècle, son fer est réputé pour sa qualité. L’industrie du tabac et la production hydroélectrique sont les seuls à avoir subsisté. Ceci étant, elles nécessitent des importations étrangères pour pouvoir subvenir aux besoins du pays.
C’est donc au milieu du XXème siècle que le pays s’ouvre davantage à d’autres secteurs pour varier son modèle économique. A l’heure actuelle, près de 80% de sa population active travaille dans l’hôtellerie, le tourisme et le commerce. Mais, les efforts de son gouvernement ne s’arrêtent pas là. Récemment en 2022, il a promulgué une nouvelle loi afin de mieux régir les actifs numériques, l’entrepreneuriat, l’innovation et tout ce qui touche les nouvelles technologies.
Secteurs industriels clés en Andorre
Nombreux sont les secteurs clés qui dynamisent l’emploi en Andorre, tels que la finance, le tourisme et le commerce. Elle s’investit autant dans d’autres secteurs comme l’agroalimentaire et l’énergie verte.
L’industrie pharmaceutique, les TIC et l’agroalimentaire
Actuellement, Andorre est une référence en termes d’industrie pharmaceutique, de santé et de biotechnologie. On constate effectivement la croissance considérable de ce secteur. Des partenariats sont même conclus pour sa promotion.
Le développement des entreprises des TIC et des start-ups est également soutenu par le gouvernement andorran. D’ailleurs, le pays offre un cadre propice à l’épanouissement de jeunes entreprises. De nouveaux secteurs naissent, pour ne citer que l’eSport et la blockchain. L’agroalimentaire est aussi un domaine qui connait une importante évolution à Andorra. Il permet la valorisation et la promotion de produits locaux.
Le secteur financier et la fiscalité
Longtemps, comme cela a été le cas d’autres micro-Etats, Andorre a été observée comme étant un paradis fiscal. Notamment en raison de son système fiscal particulièrement accessible à comparer à celui des autres contrées d’Europe. Elle n’avait pas non plus répondu à aucun échange d’informations en matière fiscale avec d’autres pays.
Pour y remédier, elle s’est impliquée à respecter les engagements de transparence et d’échange effectif d’informations imposés par l’OCDE. Cependant, elle conserve toujours une fiscalité très avantageuse. Elle est devenue un pays coopérant à faible fiscalité. Ainsi, elle ne cesse d’attirer des investisseurs et des étrangers fortunés.
Les services financiers sont devenus l’un des piliers de l’économie andorrane, à côté du tourisme et du commerce de détails. Bien qu’elle ne fasse pas partie de l’Union Européenne, elle a signé un accord monétaire pour utiliser l’euro. Elle peut même frapper ses propres pièces de monnaie en euro.
Energie renouvelable et environnement
Pour réduire l’impact climatique et s’aligner aux objectifs d’énergie verte, le pays s’investit dans le déploiement des énergies renouvelables. Et pour s’y appliquer réellement, elle a récemment changé sa législation à l’endroit des investisseurs privés locaux ou étrangers du marché de l’énergie. Le pays souhaite voir sa production augmenter jusqu’à 30% d’ici 2030, si elle est de 14% à l’heure actuelle.
Régulation et politiques de soutien
Les entrepreneurs en Andorre bénéficient d’un cadre juridique et réglementaire favorable aux développements de leurs activités. Son gouvernement a mis en place différentes initiatives dans l’objectif d’attirer les investisseurs, tout en soutenant l’innovation industrielle. La création d’une entreprise en Andorre permet notamment de faciliter l’obtention d’une résidence pour les entrepreneurs et les chefs d’entreprise.
Ses infrastructures sont également imbattables. Il s’agit de l’un des plus grands avantages de créer une entreprise dans la Principauté. Elle possède de vastes installations sanitaires modernes, bénéficie d’une connexion internet haut débit, propose différents systèmes d’enseignement, etc. Quant à sa situation fiscale, elle est avantageuse, aussi bien pour les particuliers que les entreprises. Les sociétés andorranes ne seront taxables qu’à hauteur de 10% au maximum. Les dividendes ne sont pas imposables. La détention de patrimoine est exonérée d’impôt.
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Nous contacter sans plus tarderDéfis et obstacles à surmonter
Pour le développement du secteur primaire en Andorre, la présence de son relief montagneux reste un important frein. En plus du tabac, on y plante de la pomme de terre. Si ces terres agricoles ne représentaient que 2% seulement de son territoire, elles seraient de plus en plus menacées par l’édification d’hébergement touristique. S’ajoute à cela la construction de locaux commerciaux et de parking. Cependant, même s’il reste très peu porteur pour l’économie andorrane, il fait office d’attrait touristique pour le pays.
S’il est tout à fait accessible de dénicher une main-d’œuvre moins chère en Andorre, il peut être complexe de trouver les compétences exigées. Il faudrait apprendre les particularités des modalités de recrutement pour être parfaitement conforme à la législation.
Par ailleurs, en raison de l’absence d’importantes infrastructures de transport dans le pays, il peut être difficile d’acquérir les grands marchés internationaux. Ceci étant, l’Etat andorran recherche toujours différents moyens pour assurer efficacement la liaison de la Principauté avec le reste du monde. On notifie, entre autres, l’ouverture de la ligne aérienne qui relie Andorre à Madrid depuis l’aéroport Andorre-La Seu d’Urgell. Un projet d’aéroport international situé à quelques kilomètres de Pas-de-la-Case est également prévu pour 2026.
L’avenir de l’industrie andorrane
Investie dans l’innovation technologique et la numérisation, la Principauté d’Andorre promeut l’évolution du numérique. Elle collabore avec des centres et des institutions de renommée internationale, à l’instar de Google et du Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Pour pérenniser et multiplier ses avancées, l’entretien de partenariats internationaux et de collaborations régionales reste essentiel pour Andorra. Elle devra par la même occasion poursuivre les initiatives en matière de développement durable et de responsabilité environnementale.
Dotée d’une nature généreuse, elle veille précieusement à la protéger. Tous les projets du pays sont presque indissociables de celle-ci. Elle a pour objectif de préserver son environnement pour être une Réserve de la Biosphère de l’UNESCO. Elle souhaite instaurer un équilibre entre la durabilité et le développement socio-économique.